samedi 4 juin 2011

Le clitoris, c'est pour les préliminaires

Le clitoris est discret, caché dans les replis de nos petites lèvres. Peu étudié voire dénigré par les scientifiques, le clitoris serait un petit apéritif, quand la pénétration serait le plat principal. Et pourtant… c’est un organe érectile qui s’étend sur douze centimètres, composé de deux tiges qui enserrent le vagin. Ses 8 000 terminaisons nerveuses sont entièrement dédiées au plaisir et ce, jusqu’à la fin de la vie ! Alors, le clitoris, non seulement se laisse goûter, mais il constitue à lui seul tout un festin.
Bénédicte Brocard 

lundi 4 avril 2011

C'est bien connu, toutes les filles attendent le prince charmant. On retrouve cette thèse dans les contes de fées : les jouets et déguisements s’en inspirent à longueur de catalogues. Le prince va sauver la jeune fille – elle ne peut pas se défendre ou vivre seule - et l’épouser. En contrepartie, elle lui donnera une vaste progéniture. Ce schéma est régulièrement revisité sur nos écrans, dans la publicité, les séries télévisées et autres comédies romantiques. Derrière ces représentations apparemment sans conséquence, on conforte les femmes dans l’idée que, pour elles, la solution vient toujours d’un homme. Comme le font les éditions de livres pour enfants Talents Hauts, pourquoi ne pas inventer des histoires de princesses qui prendraient les devants ? Des contes où princesses et princes ne se marient pas et n’ont pas beaucoup d’enfants ? Des histoires où la princesse aime une princesse ? Bref, des modèles plus divers, plus enthousiasmants pour les femmes d’aujourd’hui et de demain. 
Nataly Breda
Osez le féminisme 31 !

« Et toi, quand est-ce que tu t'y mets ? »

Bon nombre de femmes entre 20 et 40 ans se sont vues poser cette question lors d’un entretien d’embauche: « Sinon, vous comptez avoir des enfants ? ». Evidemment, c’est illégal. Pour autant, en France en 2011, nombre d’employeurs ne se gênent pas pour la poser et les candidates sont obligées de détourner habilement la question en esquissant un grand sourire ou en répondant à coté. 
Le désir d’enfant serait omniprésent dans la vie d’une femme jeune et qui n’a pas encore eu d’enfant. Il paraîtrait que chaque femme est dotée d’un gène qui lui inoculerait le désir d’enfant au plus tard vers 25-30 ans. Cette spécificité féminine serait appelée « horloge biologique ». Rappelons que l’âge moyen du premier enfant pour une femme est de 30 ans. Autrement dit, passé la trentaine, tout n’est pas perdu ! 
Et pour celle qui ne se sent pas du tout l’âme d’une maman panda ? Si elle ne rêve pas d’avoir deux enfants, un chien et un monospace, elle n’en reste pas moins une femme, non ? Bref, les êtres humains femelles ont peut être d’autres envies, tout aussi légitimes que la maternité, qui n’est plus la seule identité sociale des femmes.
En 1972 aux Etats-Unis naissait le mouvement childfree, littéralement « sans enfant par choix » en opposition aux childless, les « sans enfant par contrainte ». Il revendique la parentalité optionnelle et soutient les couples qui choisissent de ne pas avoir d’enfant. 
Il s’est développé en France dans les années 90 et reçoit aujourd’hui un écho de plus en plus favorable, en réaction à l’injonction à l’enfant à tout prix. Eh oui, vouloir un enfant c’est un choix. 
Et puis, est-ce qu’on demande à un homme si ses testicules ne le titillent pas un peu ? Est ce qu’on lui parle hormones et instinct paternel entre la poire et le fromage au déjeuner dominical ? Non ? C’est bizarre qu’on ne leur pose pas la question à eux… Alors laissez un peu les femmes tranquilles avec cette question. Oui, même celles qui ont plus de
35 ans. 
Sarah Bonnefoi